La cathédrale de Saint-Nicolas et de l'Epiphanie a été commencé en 1753 sur les ordres de l'impératrice Elisabeth. C'est l'une des œuvres les plus marquantes de Savva Chevakinsky (1713-1780), l'élève le plus doué de Rastrelli.
La construction a été supervisée par l'amiral général Prince Mikhail Golitsyn (1681-1764), président de l'Amirauté à partir de 1750, et le site était autrefois un terrain d'exercice naval. Dans sa conception, Chevakinsky a habilement uni le baroque de Rastrelli à la tradition architecturale pré-pétrinienne, créant un bel édifice harmonieux couronné par cinq dômes largement espacés d'égale hauteur. L'intérieur de la cathédrale contient un assemblage unique d'icônes du XVIIIe siècle, probablement le meilleur de Saint-Pétersbourg.
La cathédrale Saint-Nicolas est l'une des rares églises restées ouvertes en Russie sous les Soviétiques et les offices se sont poursuivis ici même pendant le siège. La participation à la construction de l'Amirauté, sous l'autorité de laquelle elle resta jusqu'en 1808, ainsi que la dédicace de l'autel de l'église inférieure à Nicolas de Myre, le saint patron des marins, firent de la cathédrale l'église principale des marins russes. L'achèvement de l'édification et la consécration de l'église haute (Epiphanie) ont lieu en 1762, au début du règne de Catherine II, qui fait don à la cathédrale d'icônes montées en or à l'occasion de grandes victoires navales. En 1900, la cathédrale est revenue à l'administration du Département Naval, avec le mot Naval ajouté à son nom. En 1905, dans le jardin au nord, un monument (architecte : Yakov Filotei ; sculpteur : Artemy Ober) a été érigé aux héros de l'empereur à toute épreuve Alexandre III, l'un des navires perdus à Tsushima.
Nicolas-Epiphanie (Cathédrale Navale), photo
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